Le Mans Sarthe Aviron


Benjamin détaille son projet sportif

Publié le 03 mars 2018

Interview donnée à Ouest France

Benjamin détaille son projet sportif

Publié par Ouest France le jeudi 01 mars 2018 à 14:00.

Espoir. Le rameur de Le Mans Sarthe Aviron s'apprête à vivre une saison 2018 importante en termes d'objectifs.

Sur son agenda, le Manceau Benjamin David a coché les Jeux Olympiques de Tokyo en 2020. Comme les karatékas du Samouraï 2000, l'échéance olympique ne peut se préparer du jour au lendemain, comme un simple formulaire que l'on pourrait remplir pour activer sa participation. Non, le chemin pour aller au Japon est semé d'embûches et le rameur de Le Mans Sarthe Aviron le sait pertinemment.

S'il veut aller à Tokyo, il faudra que cette année, il se fasse une place au sein du collectif France. Pour ce faire, « je vais devoir entrer dans les six premiers lors des championnats de France bateaux courts sur le plan d'eau de Cazaubon. Le Graal serait de pouvoir obtenir une place dans le double poids léger » explique Benjamin David.

Expérience à prendre

La concurrence est forte et le Sarthois sait qu'il s'attaque à forte partie où l'on retrouve des médaillés de bronze à Rio en 2016 ou encore des champions du monde. « Je sais qu'ils vont être très durs à déloger. L'idée pour moi est de s'en approcher. Après il faut savoir que ce n'est pas parce que l'on a les deux meilleures individualités que l'on possède le bateau le plus rapide. Il est nécessaire d'avoir une certaine complémentarité, c'est pour cela que l'on essaie les combinaisons. » Au jeu du Meccano, Benjamin David espère trouver sa place.

Alors il rame, encore et encore. « Dix à douze fois par semaine. Je ne compte pas les heures. Je multiplie les séances de musculation mais aussi de footing pour le cardio. Je sais que j'ai encore une marge de progression. Il faut que j'engrange de l'expérience, ne pas avoir peur de mes adversaires. Dans ce domaine, je me dois de mieux gérer la pression. Techniquement, il faut que j'arrive à convertir au mieux la puissance que je développe pour faire avancer le bateau. Pour cela, rien ne remplace le fait de manger des kilomètres sur l'eau, répéter le mouvement mais aussi faire de la vidéo avec le coach pour observer les attitudes. » Faire le bon geste, mettre de la puissance, le tout sur 2 000 m : c'est tout le travail du rameur manceau.

Concurrence rude

Pour aller à Tokyo, il sait déjà qu'il n'y aura qu'un petit billet dans sa catégorie du deux de couple poids léger. L'homme fort du moment, c'est Pierre Houin et il reste sur une médaille d'or à Rio en compagnie de Jérémie Azou. « Tout peut arriver, confie Benjamin David. Par exemple, Pierre Houin n'était entré dans le bateau du deux de couple que l'année précédent les Jeux Olympiques. On est quatre ou cinq à pouvoir prétendre monter dans ce bateau. »

Benjamin David veut y croire. Il s'en donne les moyens. Il a quitté les bancs de la fac pour se consacrer à un BTS production horticole. « J'ai fait quatre années en STAPS avec l'idée de devenir entraîneur sportif. Ce fut un échec. Je ne m'y retrouvais pas. J'avais envie de découvrir autre chose en lien avec la nature. Cela m'a permis de me remettre en question et de retrouver un équilibre qui a le don de se ressentir sur le bateau. »

Bien dans sa tête, Benjamin David espère en retirer les fruits. Les choses sérieuses vont débuter les 10 et 11 mars à Caen sur une tête de rivière où il disputera un contre-la-montre sur 6 000 m.

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